Premier dimanche de l’Avent

Le texte (Matthieu  24, 37 – 44)

Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « L’avènement du Fils de l’homme ressemblera à ce qui s’est passé aux jours de Noé. A cette époque, avant le déluge, on se  régalait, on buvait, on se mariait, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche. Les gens ne se sont doutés de rien, jusqu’au déluge qui les a tous enlevés : tel sera l’avènement du Fils de l’homme. Deux hommes seront aux champs. L’un est pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin. L’une est prise, l’autre laissée. Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra. Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle veille de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi, car c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. »


L’homélie.

La venue de Jésus en ce monde se fait en trois temps:
1/ Il est venu il y a deux mille ans, en Palestine. Nous en faisons la célébration à Noël.
2/ Il vient chaque jour à nous dans les pauvres, malades, prisonniers, réfugiés, et aussi dans la prière et les sacrements, surtout l'eucharistie.
Et 3/ il viendra un jour, dans la gloire, à la fin des temps.

Il y a un point commun à ces trois venues, un curieux point commun : chaque venue est une complète surprise. Comme le montre la première comparaison de Jésus : le déluge est venu totalement à l'improviste pour tous ces gens qui vivaient normalement, se régalaient, buvaient, se mariaient. Quoi de plus innocent, de plus normal ? Et puis, patatras le déluge. L'inconvénient de cette comparaison est qu'elle peut nous faire voir les venues de Jésus comme autant de catastrophes, alors que son intention est d’en souligner la soudaineté.

Ne serait-il pas de fait dommage de manquer les rendez-vous que Jésus nous donne ? Pas punissable (pourquoi vraiment ?) mais dommage. Ainsi sa venue il y a deux mille ans. De toutes celles et tous ceux qui l'ont croisé sur les chemins de Palestine, combien l'ont-ils vraiment rencontré ? Une poignée seulement s'est attachée à lui. Et encore plutôt mollement, même si quelques femmes sont restées fidèles jusqu'au bout, même s'il y eut l'acte de foi du centurion, un païen, même s’il y eut aussi, comme on l'a vu dimanche dernier, la parole bouleversante que Jésus adressa au meurtrier crucifié à ses côtés .

Aujourd'hui, Jésus continue à venir. Qui ne connaît pas sa parole dans l'évocation du jugement dernier : ce que vous aurez fait, ou non, au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous l'aurez fait, ou non. Mais cela fait très peu « Dieu » un pauvre qui vient sonner, toujours au mauvais moment, alors qu'on mange, qu'on boit, qu'on est occupé. Trop souvent donc, nous aussi, nous ratons Jésus. Bien sûr, pour le rencontrer aujourd'hui, il y a encore la prière, mais elle passionne peu, et il y a les sacrements, mais quels rites inadaptés !

Beaucoup préféreraient que Jésus, au lieu de venir à l'improviste, nous avertisse.  Alors nous ne pourrions pas faire autrement que de le recevoir. Mais voilà Dieu tient trop à notre liberté !  En effet si nous nous sentions obligés de l'accueillir, où serait cette liberté ?  Et que signifie être obligé d'aimer ou de croire ?

Et enfin, il y a le troisième type de venue de Jésus, celle qui se fera « en gloire », à la fin des temps. Selon Jésus, elle sera tout aussi surprenante. Un jour, à l'improviste.

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