4ème dimanche de Carême

Le texte          Jean 3, 14 – 21  (Les mots en italique sont plus proches de l’original que les mots du missel)

De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme (1) soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle (2). Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. Celui qui croit en lui échappe au jugement, celui qui ne croit pas (3) est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Et le jugement, le voici : quand la lumière (4) est venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres (5) à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises. En effet, tout homme qui fait le mal, déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées. Mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu.

(1) Cette expression « Fils de l’homme » revient très souvent dans les évangiles, toujours dans la bouche de Jésus. Elle signifie soit un être humain, soit un être divin à visage humain (expression venant du prophète Daniel (7, 13). Jésus l’utilise pour parler de lui (= « je ») .

(2) Dans la culture biblique, « vie éternelle » ne signifie pas nécessairement une vie sans fin mais une vie dense, forte, de qualité.

(3) Dans le sens de la traduction du missel : celui qui ne veut pas croire, qui, sachant ce qu’il fait, refuse de donner sa confiance au « Fils unique de Dieu ».

(4) Symbole du divin et aussi de bonheur, de paix, de sérénité.

(5) Les ténèbres expriment ce qui oppose les êtres humains les uns aux autres, la lumière c’est ce qui favorise le Règne de Dieu, c à d ce qui unit, ce qui rassemble.

PARTICULIEREMENT EN CE 4’ DIMANCHE DE CAREME, AYONS A CŒUR DE PARTICIPER A L’AIDE  QUE NOTRE EGLISE COMPTE APPORTER A LA REGION DEVASTEE DE HAÏTI, POUR LE REDRESSEMENT DE CE PAYS. N’HESITONS  PAS A ETRE GENEREUX SOIT/ET LORS DE LA COLLECTE PAROISSIALE SOIT/ET PAR UN VIREMENT AU COMPTE  ENTRAIDE ET FRATERNITE BE68 0000 0000 3434.

Et en 2018, un soutien direct pour Haïti est possible via 'Terres Nouvelles' sur le compte BE98 2500 0829 4393 avec en communication "pour l'école de Grandfond". Merci !

L’homélie.

Nous voici au quatrième dimanche de carême.  Plus de la moitié du carême s'est écoulée.  Dans trois semaines, c'est Pâques !  N'est-ce pas le moment de faire un petit bilan? Ainsi, où en sommes-nous, devant ce Dieu qui nous redit aujourd'hui combien il nous aime ? Où en sommes-nous dans notre vie de prière ?  Dans notre effort d'écoute des autres et de la Parole, dans notre effort de partage avec les démunis ? Où en est ma paroisse / ma communauté ?

L’évangile de ce jour rappelle un épisode de la vie d’Israël au désert, le serpent d'airain. La Bible raconte en effet que ceux qui, mordus par un serpent, tournaient dans la foi leur regard vers ce serpent élevé sur un bâton (1) se trouvaient guéris. Cela fait, bien sûr, penser à Jésus qui, lui aussi, est « élevé » sur un poteau, la croix, mais qui lui fait grâce à tous les êtres humains, qu’ils le connaissent ou mal ou pas du tout... De plus, le mot « élevé » évoque l’élévation de Jésus dans la gloire du Père. 

Malgré la mort de Jésus, les ténèbres pèsent toujours sur le monde. Malheureusement le ‘Petit Catéchisme’ de jadis a tellement infantilisé la réalité du péché que nous en sommes venus à le rendre ridicule. Pourtant comment qualifier la famine qui, chaque jour, tue d’innombrables femmes, hommes, enfants, surtout dans les pays du sud ? Comment qualifier notre indifférence face à cette horreur ? Comment qualifier notre gaspillage des biens non renouvelables de la planète ? Oui, comment qualifier ces attitudes autrement que par le mot « péché » ou « œuvres mauvaises » ? Et s’il est faux de dire que nous sommes tous responsables de l'avenir de notre planète, il est  tout aussi faux de prétendre que nous n’y sommes pour rien... Car, oui, ce faisant, nous nous opposons au Royaume.

Et c’est face au péché, aux ténèbres de ce monde que Jésus nous invite à choisir notre camp. Ou bien le camp du Règne de Dieu, de la « lumière », de la justice et surtout d’une politique juste, ou bien le camp du « chacun pour soi » personnel et collectif, dans l’indifférence. D’autant que la ligne qui sépare les deux camps ne passe pas entre nous et les autres, mais au cœur de chacun(e) de nous. Combattons donc non nos petites faiblesses quotidiennes, jadis appelées péchés « véniels », mais osons plutôt ce choix tout à fait fondamental : quel est mon camp ?

Rappelons-nous les Dix Paroles et surtout la parole qui les introduit : « C’est moi le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait  sortir du pays d’Egypte, de la maison de servitude » (2). Selon cette parole, Dieu prend toujours l’initiative. «  Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique et il l’a offert non pas pour condamner le monde mais pour que, par lui, le monde soit sauvé ».  Les Dix Paroles deviennent alors des pistes pour, dans nos vies, répondre et correspondre à cette libération offerte : nous qui sommes libérés, libérons nos sœurs et frères. D’autant que par ailleurs la lettre aux Ephésiens est si claire : « C’est bien par grâce que vous êtes sauvés, vous n’y êtes pour rien ! »

Dès lors, puisque, nous aussi, nous sommes déjà aimés et sauvés, mettons-nous en route pour  aimer et participer à une vie meilleure pour nos sœurs et frères démunis et opprimés  Particulièrement en participant à leur libération des graves oppressions économiques et politiques qu’ils subissent. En ne nous contentant pas de gestes superficiels, qui ne nous touchent pas ou à peine, mais par des attitudes qui marquent notre vie. Osons un vrai « partage », un «partage qui touche notre style de vie… Osons une justice qui nous engage. Participons donc à l'action de "Entraide et Fraternité" en vue de donner à nos sœurs et frères d’Haïti notamment le coup de pouce nécessaire pour se prendre en main et vivre dans une vraie dignité.

(1) Logo qui est repris par les pharmaciens ! 

(2) Exode 20, 2.

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