Chers amis, à la place de vous envoyer un commentaire de la passion de Marc, ce qui eut été fort long, j’ai plutôt sélectionné les deux passages qui y mettent des femmes en valeur... Ce qui est si rare dans nos habitudes catholiques...

Extraits de la passion selon Marc. 14, 3 – 14, 15

Jésus se trouve à Béthanie, chez Simon le lépreux.  Pendant qu'il est à table, une femme entre, avec un flacon d'albâtre.  Il contient un parfum très pur et de grande valeur.  Elle brise le flacon et le lui verse sur la tête.  Quelques disciples s'indignent : « A quoi bon gaspiller ce parfum ?  On aurait pu le vendre pour plus de trois cents pièces d'argent et en faire don aux pauvres. »  Et ils la critiquent. Mais Jésus leur dit : « Laissez-la.  Pourquoi la tourmenter?  C'est une action charitable qu'elle a faite envers moi.  Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, et, quand vous voudrez, vous pourrez les secourir.  Mais moi, vous ne m'aurez pas toujours.  Elle a fait tout ce qu'elle pouvait faire.  D'avance, elle a parfumé mon corps pour mon ensevelissement.  Amen, je vous dis : partout où la Bonne Nouvelle sera proclamée dans le monde entier, on racontera en souvenir d'elle, ce qu'elle vient de faire. »

Et selon Marc 15, 40 – 47

Il y a aussi des femmes, qui regardent de loin, et parmi elles, Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques le Petit et de José, et Salomé.  Elles suivaient Jésus et le servaient quand il était en Galilée. Avec beaucoup d'autres femmes, elles étaient montées avec lui à Jérusalem. 

Mais déjà le soir est venu. 

Or, comme c'est la veille du sabbat, le jour où il faut tout préparer, Joseph d'Arimathie intervient.  C'est un homme influent, membre du Conseil.  Il attend lui aussi le Royaume de Dieu.  Il a le courage d'aller chez Pilate pour lui demander le corps de Jésus.  Pilate s'étonne qu'il soit déjà mort.  Il fait appeler le centurion pour savoir depuis combien de temps Jésus est mort.  Sur le rapport du centurion, il permet à Joseph de prendre le corps.

Joseph achète donc un linceul, descend Jésus de la croix, l'enveloppe dans le linceul et le dépose dans un sépulcre creusé dans le roc.  Puis il roule une pierre contre l'entrée du tombeau.  Marie Madeleine et Marie, mère de José, regardent l'endroit où on l'a mis.

Deux mots sur ces personnages : quelques femmes et un pharisien...

Jésus a été arrêté, livré par Judas. Les autres apôtres, l’abandonnant,  se sont enfuis. Pierre pourtant a essayé de suivre quelque peu Jésus. Mais c’est pour, au premier obstacle, lamentablement le renier. 

Heureusement qu’il y a quelques femmes. Pendant les horribles tourments  de Jésus, elles osent ce qu’un pharisien ose aussi. Elles sauvent ainsi l’honneur de l’humanité... La première ose parfumer le corps de Jésus pour son ensevelissement. « C’est tout ce qu’elle peut faire » dit Jésus. Mais Marc trouve inutile de donner son nom... Joseph d’Arimathie, un pharisien, ose lui aussi prendre ouvertement parti pour Jésus. Et osent l’accompagner avec audace et courage Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques le Petit et de José, Salomé et Marie, mère de José.