Fête de la Toussaint

Ce 1er novembre,  fête de la Toussaint  (Mattieu 5, 1 – 11)

Le texte.

Quand Jésus vit la foule (1) qui le suivait, il gravit la montagne. Il s’assit (2), et ses disciples s’approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :

« Heureux les pauvres de cœur (3) : le Royaume des cieux est à eux !

Heureux les doux (4) : ils obtiendront la terre promise !

Heureux ceux qui pleurent (5): ils seront consolés !

Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice (6) : ils seront rassasiés !

Heureux les miséricordieux (7) : ils obtiendront miséricorde !

Heureux les cœurs purs (8) : ils verront Dieu !

Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu !

Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice (9): le Royaumes des cieux est à eux !

Heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! »

(1) Jésus ne s’adresse donc pas qu’à ses disciples, ni aux seuls chrétiens !

(2) Position de l’enseignant.

(3) Il s’agit surtout des pauvres économiquement, au plus profond d’eux-mêmes.

(4) Les doux: ceux qui n’ont pas voix au chapitre.

(5) Ceux qui pleurent un parent, un ami, à cause d’une grosse épreuve.

(6) Ceux qui aspirent à un monde autre qui est géré selon le coeur de Dieu.

(7) Ceux qui exercent la miséricorde, qui se soucient des malheureux.

(8) Ceux qui n’ont qu’une parole, sur qui le pauvre peut donc compter.

(9) Vouloir un monde autre, selon le cœur de Dieu, ne peut qu’amener des ennuis et même la persécution...

Lettre (e-mail) à mes amis,

L’évangile de la Toussaint fait part de la joie de Jésus quand il constate qu’il y a des gens  heureux en ce monde-ci, même s’ils ne sont pas très heureux aux yeux des autres. Pour mieux comprendre ce beau passage, je voudrais donner quelques précisions.

1/ Pour la première et la huitième béatitude, la récompense est la même : le Royaume des cieux est à eux. C’est quoi  ce Royaume de Dieu ou des cieux ? Ce n’est pas quelque chose de glorieux. Au contraire : Dieu agit en ce monde avec une infinie discrétion. Il ne nous bouscule pas plus, dit Jésus, qu’une minuscule semence jetée dans un champ. Apparemment le champ reste comme avant. Un grain de plus, ce n’est rien, mais en fait, de la vie s’est ajoutée. Et ce grain, s’il n’y pas trop de soleil, ou de pluie, va grandir et mettre encore plus vie dans ce champ. Très modestement. Dieu en effet respecte notre liberté et ne s’adresse qu’à nos consciences, là où il nous est si facile d’être sourds. Mais quand nous l’écoutons et que nous devenons fraternels, justes, pacifiques, alors son Royaume, ou sa présence, se laisse deviner.

2/ Ce Royaume est donc déjà ici, en ce monde-ci, parmi nous. Si un jour, il sera lumineux, aujourd’hui, il est caché mais il est là. Et Jésus se réjouit que certains l’aient déjà découvert. Surtout les pauvres !

3/ Jésus voit heureux deux catégories de personnes : celles et ceux qui souffrent et celles et ceux qui se font proches d’autrui. Remarquons déjà que pour Jésus ce qui fait le bonheur des uns et des autres ne vient pas d’avoir de l’argent, ni de prier. Ce sera pareil à l’autre bout de l’évangile dans l’évocation du Jugement dernier, l’évangile de la fête du Christ Roi. Les éternellement heureux ce seront celles et ceux qui se sont fait proches des autres en détresse.

4/ Mais comment Jésus ose-t-il déclarer heureux  les pauvres, les sans droits (les doux), les affligés, les affamés de justice, c’est-à-dire qui ont soif d’un monde meilleur ? On a longtemps enseigné que c’était parce qu’ils seraient heureux dans l’autre monde. Oui mais en attendant ? Enseigner cela n’est-ce pas se moquer des gens ? Non s’ils sont heureux ici et maintenant, c’est bien plutôt parce que leur souffrance les pousse à se confier à de vrais amis, et à Dieu, a donc avoir de bons amis. Pour Jésus, l’amitié rend heureux. Ailleurs Jésus dit : Hélas pour vous les riches. Oui, Jésus les plaint parce qu’ils pourraient si facilement croire que, pour être heureux, ils n’ont besoin de personne.  C’est être ensemble qui rend heureux !

5/ Dans la seconde partie des béatitudes, Jésus déclare aussi heureux celles et ceux qui précisément se font proches d’autrui surtout quand il souffre. En ouvrant leur cœur, en donnant du réconfort, en étant des personnes sur qui on peut compter (ce sont les cœurs purs). A nouveau, ils sont heureux grâce aux relations bienfaisantes qu’ils vivent ainsi, particulièrement avec les blessés de la vie, jusqu’à en avoir parfois des ennuis, jusqu’à en être persécutés.

6/ Les récompenses. J’ai déjà évoqué la récompense des première et huitième béatitudes : participer déjà aujourd’hui au Royaume, c’est-à- dire à la vie de Dieu. La plupart des autres récompenses sont à la voix passive, ce qui, dans la langue de Jésus, est une manière de parler de  Dieu. Dès ici-bas donc, Dieu fera miséricorde, consolera, prendra dans son cœur, ou encore se manifestera, comme à ses filles et ses fils.

7/ Finalement qui sera « saint », au ciel ? Le nom de la fête le dit : Tous saints !

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