5ème dimanche de l’année liturgique

Le texte.   Marc 1, 29 – 39  (Les expressions et mots en italique sont plus près de l’original que dans le missel)

En quittant la synagogue de Capharnaüm, Jésus, Jacques et Jean allèrent dans la maison (1) de Simon et André. Or la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. Aussitôt, ils lui parlent d’elle. Jésus s’approcha d’elle et la fit lever en lui saisissant la main. La fièvre la quitta, et elle les servait.

Le soir venu, quand se coucha le soleil (2), on lui amenait tous les malades et les possédés des démons. La ville entière se bousculait à la porte (3). Il prit soin de nombreuses personnes en souffrance, il jeta dehors beaucoup de démons et il les empêchait de parler, parce qu’ils le connaissaient. 

Le lendemain, c’était encore la nuit, Jésus se leva (4). Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait (5). Simon et ses compagnons  se mirent à sa recherche. Quand ils l’ont trouvé, ils lui disent : « Tout le monde te cherche. » Mais Jésus leur répond : « Partons ailleurs, dans le villages voisins, afin que là aussi je prêche (6). Car c’est pour cela que je suis sorti. » Il parcourut donc toute la Galilée (7), proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues, et jetant les démons dehors.

(1) A quelque 100 mètres du site de la première synagogue de Capharnaüm, les fouilles révèlent des ruines de maisons de pêcheurs, faites en pierres de basalte. Au 5e siècle, on construisit une basilique octogonale autour de l’une d’entre elles. Des graffitis chrétiens sur les murs attestent que cette maison était vénérée dès le 1er siècle. Il est très probable que ce fut la maison de Simon et André.

(2) Marc insiste pour dire que le sabbat était terminé et que donc une nouvelle journée a commencé

(3) Marc exagère certainement. Les maisons en effet n’avaient que quelques mètres carrés, plus, avec un petit grenier sur le côté. Il n’y avait qu’une seule porte et parfois aussi une cours extérieure, commune à plusieurs maisons.

(4) Jésus commence donc une vue nouvelle.

(5) Utilisant l’imparfait, Marc suggère que Jésus pria longtemps.

(6) Marc ne dit pas ce que Jésus prêchait mais le verbe « kerusso » indique qu’il s’agit de la Bonne Nouvelle du Royaume qui se fait proche.

(7) Comme déjà dit, Jésus avait pris Capharnaüm comme centre pour rayonner dans toute la Galilée.

 

L’homélie.

Malgré le sabbat, Jésus n’hésite pas à se déplacer. Il quitte la synagogue avec Jacques et Jean et avec ceux-ci il gagne la maison de Simon et André. Le plus souvent, les disciples n’ont aucune activité spéciale mais ils observent Jésus et, en quelque sorte, apprennent leur métier. Un jour, en effet, eux aussi, auront à prêcher et à faire advenir le Royaume. Retenons surtout qu’à aucun moment Jésus ne les invite à une pratique religieuse avec des règles, une organisation hiérarchique, une liturgie, etc. Pendant ses deux années de vie publique, Jésus se contentera toujours d’annoncer la bonne nouvelle et de faire reculer le mal. L’aspect « religion » ne naîtra que plus tard, organisé uniquement par ses disciples.

Et voilà que la belle-mère de Pierre est atteinte de  fièvre. Que quelqu’un ait brusquement, sans raison apparente, la température qui grimpe, c’était inquiétant et source d’impureté. Aussi les disciples parlent d’elle à Jésus, comme des amis se mettent à prier pour un ami malade. Jésus, s’approche d’elle et, malgré son impureté légale, lui saisit la main. Et voilà que la fièvre la quitte ! Et surtout, il la fait « se lever » comme si elle commençait une vie nouvelle. Je note souvent ces verbes « réveiller » et « se lever » que les premiers chrétiens avaient choisis pour exprimer le verbe « ressusciter ».

Er elle se met à les servir. Mais ne nous trompons pas. Il n’est pas question pour elle de reprendre ses casseroles et que tout rentre dans l’ordre. En grec, en effet, il y a deux mots pour le verbe « servir ». Soit douleuein (servir comme un esclave), soit diakonein (exercer un service de communauté) d’où vient le mot diacre. Marc a choisi diakonein...

Cette guérison amène à Jésus une bousculade de personnes malades et handicapées, même si Marc exagère le « succès ». Toutes ces personnes vont ou sont conduites à Jésus d’autant plus que le sabbat est maintenant terminé. Mais un premier indice montre que ce succès de foule n’est pas ce que Jésus attend. Ainsi, il ne laisse pas parler les démons parce qu’ils le connaissaient.  Mais ce n’est pas tout, Un second signe bien plus important va survenir.

Tôt le matin en effet, il fait encore nuit, Jésus se lève, c’est-à-dire qu’il prend la décision de changer de conduite. Il quitte Capharnaüm et va dans un lieu désert et là, se met en présence de son Père. Il  prie. On comprend l’exclamation de Pierre qui se demande pourquoi et où Jésus s’est éclipsé alors que la veille au soir, la foule se pressait auprès de lui : « Tout le monde te cherche ! »  Mais la prière de Jésus lui a ouvert un nouvel horizon : il ira ailleurs, dans les bourgs voisins, pour y proclamer partout la bonne nouvelle. C’est d’ailleurs cela qui l’a amené à sortir de Capharnaüm.  Oui, Jésus ira partout en Galilée, prêcher son merveilleux évangile et, chassant les démons, faire partout advenir le Royaume.

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